Depuis son ouverture à la navigation à grand gabarit en 1964, la Moselle est devenue un axe majeur du trafic européen. A l'aide de quelques exemples, on peut démontrer l'importance de cette voie d'eau, autant pour les chargeurs que pour la batellerie : depuis 2010, plus de 12,5 millions de tonnes de marchandises ont transité par l'écluse de Coblence ; en 2013 on a pu compter environ 7 400 bateaux de marchandises. Ce succès était et est encore dû aujourd'hui majoritairement aux trafics dits traditionnels, comme par exemple le charbon, les matières premières et les produits issues de la sidérurgie ou du domaine agricole.

Les changements et développements des infrastructures économiques s'opèrent de plus en plus intensément et rapidement sur le plan global et européen. On ne peut donc pas exclure que cela impactera également de manière profonde et conséquente sur les structures du bassin mosellan. Quels pourraient être les enjeux de ce changement pour les structures économiques de la Moselle ? Quelles sont les perspectives pour la navigation mosellane au regard de cette reconversion structurelle et de ses conséquences ? De quelle manière peut réagir la navigation mosellane ?

Le congrès 2014 de la Commission de la Moselle, organisé à l'occasion de ce cinquantenaire, thématisera ces questions en donnant la possibilité à des représentants des milieux politique, économique et académique de s'informer sur les tendances actuelles en matière économique et de transport. Le congrès se focalisera sur les débouchés possibles pour la navigation mosellane face à cette reconversion structurelle et donnera ainsi de nouveaux élans aux discussions.

La navigation sur la Moselle pour le transport de fret ou le tourisme fluvial doit savoir composer avec les évènements naturels et s'adapter en permanence, pour réduire au maximum l'empreinte écologique des aménagements et des ouvrages et contribuer aux grandes politiques visant à la reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques, ainsi qu'à la sauvegarde des écosystèmes.

En quatre parties, le colloque permettra, après une rapide présentation du bassin de la Moselle et de ses grands enjeux environnementaux à l'aube du XXIème siècle, de brosser l'état de l'art et de mettre en valeur les savoir-faire opérationnels en matière de gestion des crues, de gestion des étiages et d'ingénierie écologique.